Mardi 12 octobre vers 18h30, à l’église Notre-Dame provisoire, a eu lieu la remise symbolique d’un chèque de 1 000 euros pour accompagner le retour des « Atlantes ».
Etaient présents, les membres de l’Association pour la Mise en Valeur du Patrimoine Architectural du Calaisis, Monsieur Michel Lenglin, adjoint au tourisme et au patrimoine, Monsieur Christian Lassalle, directeur-adjoint de l’agence « La Fayette de la Banque Populaire », les membres du club « Sociétaires Initiatives de la Banque Populaire » représentés par leur Président Monsieur Stanley Lockwood, la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC), ainsi que de nombreux invités.
Le club « Sociétaires Initiatives de la Banque Populaire » a pour vocation de mobiliser ses moyens dans des actions à caractère culturel, pédagogique, humanitaire et touristique.
Les Atlantes sont deux magnifiques statues, au visage d’ange, d’environ 1,30 m de hauteur, qui font partie des pièces du buffet d’orgue (classé en 1971 au patrimoine historique) de l’église Notre-Dame. Ces deux pièces majeures avaient été volées pour être ensuite revendues aux enchères. C’était sans compter sur la vigilance de Monsieur Hubert Minet Président de l’association.
Vers la fin de l’année 2000, Monsieur Minet commence à répertorier les pièces et oeuvres d’art de l’église Notre-Dame se trouvant jusqu’alors dans les caves de la bourse du travail. Après avoir été inventoriées, photographiées et nettoyées, toutes les pièces furent transportées avec l’autorisation de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC), à l’église Notre-Dame provisoire.
Un long travail de reconstitution (à l’aide de photographies anciennes) allait enfin commencer. C’est ainsi que l’on s’apercevoit que deux pièces essentielles « les Atlantes » manquaient à l’appel.
Par hasard, Monsieur Hubert Minet est averti que dans une gazette de l’Hôtel Drouot « l’hebdo des ventes publiques », les photographies des deux sculptures y figurent en bonne page.
Le service du Tourisme et du Patrimoine de la ville de Calais est aussitôt alerté ; une plainte contre « X » est déposée au commissariat de Calais en août 2001. C’est ensuite le SRPJ de Lille, spécialisé dans ce domaine, qui va prendre le relais de l’enquête.
Les enquêteurs découvrent alors qu’un acheteur les avait acquises pour la somme de 12 000 francs (1 830 euros) et les avait revendues ensuite, à la salle des ventes de LYONS-LA-FORET, pour la somme de 61 000 francs (9 300 euros), pour se retrouver enfin entre les mains d’un marchand américain.
En mai 2002, malgré toutes ces informations, le retour des deux Atlantes se faisait toujours attendre. « La situation semblait bloquée » se souvient Monsieur Minet. Il décide, le 9 juillet 2002, d’envoyer un courrier au Président de la République.
Le dossier est alors transmis au Ministère de la Culture et de la Communication, où « l’on est déterminé à donner à cette affaire les suites qu’impose le respect de la législation en vigueur ».
La procédure judiciaire n’étant pas close, les deux statues ne peuvent pas être restituées à la ville de Calais. Elles sont (pour l’instant) bloquées, en zone douane, à Roissy dans l’attente de la fin de la procédure.
Le dénouement est proche : le service du Patrimoine de la ville de Calais vient d’être informé de l’existence d’un document attestant de la renonciation par l’actuel propriétaire.
Après trois années de procédure, les Atlantes pourront bientôt réintégrer le Buffet d’Orgue.
La restauration du chef-d’oeuvre du peintre Gérard Seghers représentant l’assomption de la Vierge a été décidée par le conseil municipal.
Ce tableau datant de 1629 et mesurant 4,87 m de hauteur pour 3,17 m de largeur rejoindra bientôt le musée des Beaux Arts de Calais.
La rénovation, prévue pour la mi-novembre, commencera d’abord, sur Paris, par le réentoillage du tableau.
La remise en état de la toile proprement dite commencera quant à elle, au musée de Calais, début janvier pour s’achever début mars.
La municipalité, le Conseil Général, l’Etat, les associations et tous les anonymes impliqués dans ce projet se sont associés afin d’obtenir les 90 000 euros nécessaires pour entreprendre la restauration de cette peinture.
Michel Lenglin, adjoint au tourisme et au patrimoine assure que « ce travail sera accompagné d’une promotion pédagogique, et certains jeunes pourront notamment assister au travail de restauration ».
Gaëlle Rizzo et Vincent Bourreau, deux étudiants en licence « génie des systèmes industriels, option conception assistée par ordinateur » ont eu récemment, dans le cadre de leur études à l’IUP de Calais, l’occasion de réaliser, grâce à la magie des images de synthèse, une reconstitution du buffet d’orgue de l’église Notre-Dame.
Cette séquence animée, également disponible sur le CD-Rom, permet de ressusciter l’orgue détruit pendant la dernière guerre.
Ce résultat n’a été possible, qu’à partir d’un long travail de recherche sur des photographies anciennes, des plans et sur les photographies des éléments restants. Ensuite, la modélisation sur ordinateur leur à permis de restituer l’ambiance de ces vieilles églises. La couleur et la texture de la pierre y sont parfaitement restituées jusqu’à la lumière tamisée pénétrant par les vitraux.
Pour localiser l’emplacement exact de la crypte de l’ancien beffroi de Calais (datant du XIVe siècle) disparue depuis 1951, les membres de AMVPAC n’ont pas hésité à faire appel à une équipe de chercheurs de l’université de Paris VI (cette même équipe avait déjà participé aux fouilles archéologiques du Phare d’Alexandrie).
Cinq géophysiciens spécialisés en imagerie du sous-sol ont sondé, le 1 février 2004, au moyen de différentes techniques comme la microgravimétrie*, le géoradar* et un quadripôle électrostatique*, la chaussée au carrefour des rues Royale, de la Paix et Gerschel.
Le rapport définitif ne sera publié qu’après recoupement de toutes les données.
En première analyse, ce sondage a permis de déterminer que :
La crypte est ensevelie par des gravats qui ont servi à la combler avant la formation de la chaussée actuelle.
Les fondations de la crypte se situeraient sous la chaussée, à cheval entre la route et le trottoir, face à la fromagerie.
Microgravimétrie* : Système qui permet d’enregistrer le champ de pesanteur. Toute absence de masse est détectée et peut signifier la présence d’un vide.
Géoradar* : Le géoradar envoie des ondes électromagnétiques qui révèlent, par écho radar, la structure des différentes strates situées dans le sol.
Le Quadripôle électrostatique* : Utilise un couplage électrostatique relayé par des plaques posées sur le sol qui permet de déterminer la teneur en eau et en argile.