Notre-Dame de Calais
Le retable
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C'est à la demande du curé Jacques de la Boulloye que le sculpteur Adam LOTTMAN éleva un
autel de 1624 à 1628 (Hauteur : 17m ;  Largeur : 10,50m).

Il comporte trois travées en marbre et en albâtre.   

1er niveau :
De part et d'autre du tabernacle richement travaillé, entouré de 2 reliefs sculptés de scènes
bibliques : les Hébreux recevant la manne et la Cène, quatre niches abritent les quatre évangélistes.

2ème niveau :
Les statues de Charlemagne et de Saint Louis entourées de colonnes qui entourent elles-mêmes le tableau de l'assomption de la Vierge

3ème niveau :
La sculpture de la Vierge Marie tenant l'enfant Jésus dans ses bras, entourée d'anges et de
l'allégorie de la foi et de l'espérance qui la désigne de la main. Juste au dessus de la Vierge à
l'enfant se situe le Christ.
« L'Assomption de la Vierge » de Gérard Seghers
Gérard Seghers (Anvers 1591-1651 Anvers)
Hauteur 4,90m Largeur 3,26m
Ce tableau date de 1629.
 
Il s'agit du thème de l'Assomption de la Vierge :
la vierge Marie, 3 jours après sa mort (on évoque
la « dormition » : la mort de la Vierge étant assimilée
à un sommeil) monte au ciel entouré d'anges, comme
le Christ, et elle ressuscite.

GERARD SEGHERS est artiste flamand réputé.
Il a eu pour maître Hendrick Van Balen et Abraham
Jansen. Il est ensuite maître de la Guilde de Saint Luc
en 1608.

Puis séjournant en Italie de  1611 à 1620, la peinture
du Caravage, en clair-obscur, le marque durablement.

De retour à Anvers, il subit l'influence de Pierre-Paul
Rubens (1577-1640), artiste révolutionnaire de
l'époque très demandé, qui mélangeait les influences
italiennes et flamandes ce qui fit de lui un artiste
d'une grande originalité, avec lequel il collabore pour
les décorations de « la joyeuse entrée du Cardinal
Infant ».
Il sera nommé peintre de cour par le prince cardinal Infant et ensuite par le roi d'Espagne.
Il dirigea un important atelier exécutant de grandes peintures décoratives. Ici. il s'agit d'une
œuvre de grande valeur et de grande qualité avec des influences rubéniennes par les coloris
chatoyants, la texture et la précision du dessin et des infences flamandes avec le contraste
pâle-verdâtre et rouge.

Tableau restauré en 2006.